Les lots boisés privés sont importants pour l’industrie forestière

Afin de faire face aux pressions globales que subit notre secteur, le besoin de travailler ensemble n’a jamais été aussi grand. La collaboration est primordiale afin de se positionner pour les occasions d’affaires du futur.Le récent rapport du Conseil Économique des Provinces de l’Atlantique (CEPA) (avril 2007) sur la foresterie souligne certains défis et démontre les raisons pourquoi nous devrions travailler ensemble :

* Le dollar canadien a augmenté de 40 % entre janvier 2003 et l’été 2006.
* Les taux d’énergie ont augmenté, spécifiquement le coût du carburant pour le transport.
* Les taux d’électricité ont augmenté par plus de 24 % en moins de 2 ans.
* Les producteurs asiatiques et de l’Amérique du Sud occupent une plus grande part du marché américain.
*La demande de bois de construction a diminué d’environ 25 % aux États-Unis

Les scieries du Nouveau-Brunswick continuent d’opérer malgré une baisse de 40 % du prix du bois de construction. Le marché de bois est saturé à cause de l’offre de certaines usines et la récupération du bois infesté par le dendroctone du pin dans l’Ouest canadien.

Le dollar élevé a également un impact sur les exportations aux États-Unis. En fait, les scieries des Maritimes perdent approximativement 5 millions de dollars à chaque fois que le dollar canadien augmente d’un cent versus la devise américaine. De plus, le rapport indique également que le coût de la fibre dans les Maritimes est parmi les plus élevés au monde et que la réserve de bois diminue d’une façon constante.

Tout ceci confirme que l’offre et la demande pour les produits forestiers est fixée par des forces globales à l’extérieur de la province — avec des conséquences sur le prix payé pour le bois local. L’effet de ces pressions globales sur les communautés est important — particulièrement pour les scieries et les propriétaires de lots boisés privés. La CEPA a confirmé que l’industrie forestière des provinces de l’Atlantique a perdu plus de 8 000 emplois depuis 2004. Le Nouveau-Brunswick a subi la majorité de ces pertes.

Depuis ce rapport, on continue d’accumuler les mauvaises nouvelles. Comment pouvons-nous continuer d’offrir nos produits à un prix compétitif sur les marchés tout en fournissant un retour juste aux propriétaires de lots boisés au Nouveau-Brunswick? La réponse à cette question n’est pas simple, mais puisque notre industrie ne représente que moins de 1 % du marché global des produits forestiers et plus de 50 000 personnes au Nouveau-Brunswick sont affectées par le futur de notre secteur, il est clair qu’il faut travailler ensemble.

Le rapport final du Groupe de travail sur l’autosuffisance indique que le gouvernement devra créer une politique qui permettra la survie à long terme du secteur forestier. Ce même rapport prévient les décideurs de l’importance de la collaboration de toutes les parties prenantes. Sans une collaboration et une ouverture d’esprit, il n’y aura jamais de consensus et ceci défavorisera l’épanouissement du secteur forestier en entier

De la part de l’industrie, nous savons que nous avons besoin d’un client payant à un prix reflétant la réalité et une réserve de bois suffisante à un prix raisonnable. De ce fait, nous croyons que les recommandations du Groupe de travail devraient inclure un autre but également faisable : soit de planter 25 % plus d’arbres sur les terres privées et non seulement sur les terres de la Couronne.

Nous endossons la demande de la Fédération d’augmenter les investissements en sylviculture sur les lots boisés privés et nous sommes prêts à travailler avec l’organisation et le gouvernement pour atteindre ce but. La Fédération joue un rôle important en sylviculture, en certification, en éducation, et en développement du marché.

Si nous pouvons ensemble établir un objectif à long terme pour le bois — sur les terres privées et les terres de la Couronne, cela représenterait un accomplissement monumental. Ça encouragerait les investissements et les mises à jour nécessaires par les propriétaires de scieries qui auraient la confiance en une de réserve de bois assuré.

L’Association des produits forestiers du N.-B. reste engagée dans l’établissement d’un code de conduite en collaboration avec la Fédération des propriétaires de lots boisés privées du N.-B. Le rétablissement d’un dialogue positif entre toutes les parties prenantes en foresterie est nécessaire.