Commentaire

Le mardi 10 février  2015

Demandez à n’importe quel intervenant dans le secteur forestier, du propriétaire de moulin à l’entrepreneur en exploitation forestière ou à n’importe qui se situant entre les deux et il vous dira ce dont il est nécessaire pour survivre et réussir et qu’on n’abandonne pas facilement. Entre 2003 et 2012 c’est exactement ce que 50 % des entrepreneurs dans le secteur forestier ont fait au Nouveau-Brunswick alors qu’ils faisaient face à une récession économique sans précédent depuis une génération. Jumelez avec la parité du dollar canadien, des frais croissants et une compétition intense en provenance de pays où les exigences environnementales et les normes de l‘emploi ne sont pas aussi importantes qu’au Nouveau-Brunswick et vous saurez pourquoi plusieurs moulins ont dû se rendre à l’évidence et qu’il n’était plus possible de maintenir les opérations.

Alors, qui sont les plus forts et pourquoi ils réussissent tandis que d’autres subissent l’échec? Durant une période où les marchés mondiaux ont chuté et suite à des investissements en capitaux de 647 millions de dollars entre 2005 et 2009, une bonne gestion a permis aux entreprises forestières dont la plupart sont représentées par Forêt NB de survivre et de demeurer compétitives. Selon de récents commentaires fait à la CBC Nouveau-Brunswick par leader du Parti vert, David Coon, tous et chacun sont blâmer pour la fermeture de l’entreprise « Maritime Fiber and Energy » (MF&E) de Fredericton sauf sa mauvaise gestion. M. Coon cite tous les malheurs possibles qui ont frappé « Maritime Fiber and Energy », à cause  du gouvernement et de plus grandes industries. Au final, l’entreprise était sous-capitalisée à cause du manque d’investisseurs et elle exposait l’office de commercialisation York-Sunbury-Charlotte (YSC) à des risques majeurs.

M. Coon insinue que des corrélations indéterminées quant au processus de gestion des terres de la Couronne et qu’un manque de facilité de crédit de la part des fournisseurs de bois auraient contribué à l’échec de MF&E mais, tel que suggéré MF&E n’était pas forcé d’acheter directement des gros licenciés. Ils auraient pu couper leur allocation de bois, de lequel une moyenne de 75 % des 47 559 m3 de la généreuse allocation annuelle de la provinciale entre 2011 et 2015  n’a jamais été utilisée soit par choix ou par manque de liquidité. On n’a pas fait subir à une petite entreprise innocente des injustices comme semble le croire le principal investisseur du moulin, M. Munn et raconté de nouveau par  M. Coon. C’est la dure réalité d’un redémarrage de moulin dans un marché mature et compétitif et un environnement où le coût du bois est plus élevé qu’ailleurs au pays. C’est également malheureux que M. Munn ait choisi de blâmer tous et chacun, incluant les gouvernements, citant une perte annuelle de 34 millions de dollars sans donner les causes de cette perte. Les comptes publics du ministère des Ressources naturelles indiquent un surplus net de quatre millions et de sept millions de dollars pour les exercices financiers 2013-2014 et 2014-2015 respectivement; amélioration majeure par rapports aux années précédentes. Durant l’entrevue M. Coon laisse entendre qu’il est le chef défenseur des sous-licenciés et de petites entreprises. Les conséquences de l’échec de « Maritime Fiber and Energy » vont diminuer avec le temps et il y aura d’autres victimes telles que des créanciers non garanti qui ne seront pas très intéressés par les accusations gratuites de M. Coon. En résumé, les entreprises forestières représentées par Forêt NB, incluant plusieurs petites entreprises familiales, fournissent 20 000 emplois aux Néobrunswickois. D’autres entreprises de taille comparable à MF&E ont fait face aux mêmes défis ou subiront les mêmes difficultés. Doit-on leur faire des reproches M. Coon?

Mike Legere

Directeur executive, Forêt NB