Célébrons l’identité forestière du Canada

Célébrons l’identité forestière du Canada

La fin de semaine de la fête du Canada est habituellement marquée par des feux d’artifice, des défilés, des barbecues dans les cours et, en général, du temps passé avec la famille et amis.  Mais historiquement, la fête du Canada, ou son prédécesseur, a été l’occasion pour les collectivités d’exprimer leurs visions de l’identité canadienne et de leur place de la communauté du pays. Les éditoriaux, publiés le 1er juillet, parlaient souvent de l’histoire du pays, de sa place dans le monde et de ses perspectives d’avenir.

La foresterie a joué un grand rôle dans l’élaboration de ses perspectives, en ancrant notre économie et en façonnant notre relation avec la terre et les gens qui l’habitent. Cette liste est longue et variée, les premiers habitants de nos collectivités commencent par les Premières Nations, jusqu’aux premiers colons et aux immigrants récents. En cette journée du Canada il faut prendre une pause et examiner la contribution actuelle et future de la foresterie du Nouveau-Brunswick au Canada.

Les forêts du Nouveau-Brunswick sont une source de ressources naturelles riches depuis le début de l’établissement, fournissant de grands mâts de pin à la marine britannique et, plus tard, des bois carrés destinés à l’exportation. L’industrie a évolué avec l’évolution de la demande de produits, des bois bruts taillés au tournant du 19ème siècle jusqu’aux produits de construction de précision d’aujourd’hui qui nous permettent de construire des structures impressionnantes, autrefois, seulement réalisables avec l’acier et le béton non renouvelables.  Aujourd’hui, nous avons une plus petite demande de papier journal et nous avons transitionné davantage vers des pâtes, du papier et d’emballages spécialisés.  Notre gestion forestière a également évolué pour répondre à la demande de services écosystémiques comme la conservation de l’habitat, la protection des bassins versants et la biodiversité. Le rôle de la foresterie dans l’atténuation des impacts du changement climatique, y compris les graves problèmes de santé publique récemment identifiés, peut être attribué à l’évolution de la gestion forestière pour répondre à la nécessité de renouveler les forêts.   Un domaine d’intérêt est la valeur des forêts plantées et naturellement régénérées pour absorber le CO2. En fait, un arbre mature peut absorber environ une tonne de carbone au cours de sa durée de vie et s’il est récolté et transformé en un produit forestier comme le bois d’œuvre ou d’autres matériaux de construction, il peut garder cette tonne de carbone pendant des générations. Étant donné que notre pays s’apprête à réduire les plastiques à usage unique, notre secteur forestier sera appelé à proposer des solutions afin de remplacer ces produits de consommation par des options durables dérivées du bois. Cependant, il faut reconnaître que notre modèle de gestion forestière est bon puisque le secteur apportera des solutions durables aux problèmes liés aux changement climatique, tout en maintenant une industrie forestière concurrentielle.

Les critiques prétendront que la gestion communautaire à grande échelle est la meilleure solution, ou que les programmes de récolte, qui favorisent fortement la coupe sélective indépendamment de la composition des forêts est la réponse, mais ce n’est pas seulement écologiquement sans fondement, mais économiquement intenable. En fait, de nombreux systèmes de gestion permettraient de conduire ce qui est une industrie bien réglementée et responsable vers des pays concurrents, où il n’existe pas de telles préoccupations pour les effets environnementaux.

Au fur et à mesure que notre pays évolue, notre industrie évolue également. Nous avons réduit notre empreinte carbone de près de 60 % depuis 1990 et continuons d’appuyer les plans d’action pour le climat, comme celui proposé par le gouvernement du Nouveau-Brunswick pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nous cherchons des moyens d’atteindre des objectifs à long terme en améliorant la protection des ressources d’eaux, en consultant les organismes de réglementation afin d’atteindre nos objectifs de façons raisonnables et réalisables les effluents de nos usines de pâte. Nous améliorons constamment la croissance et le rendement des arbres d’intérêt commercial afin de minimiser notre empreinte sur le paysage forestier, ce qui permet de réaliser d’autres objectifs non ligneux.

À l’échelle mondiale, nous sommes des chefs de file mondiaux en matière de gestion durable des forêts, avec près de 40 % des forêts durables certifiées dans le monde, ici-même au Canada; 100 % sur la forêt de la Couronne du Nouveau-Brunswick, et à penser qu’une grande partie de la gestion forestière respectée de notre pays a commencé ici-même, au Nouveau-Brunswick. C’est un cadeau digne d’un pays comme le nôtre.

Bonne fête du Canada.

 

Mike Légère,

Directeur exécutif