Un petit retour en arrière sur une longue année en foresterie

Pendant cette période de l’année, nous nous arrêtons et réfléchissons aux événements qui sont arrivés lors des douze derniers mois.

Pour moi, la tendance, la plus transformative de l’année, a été l’acceptation encourageante de la foresterie et de la gestion des forêts comme outils pour contrer les conséquences du changement climatique. Il paraît, en suivant l’article « Planting billions of trees around the world would be the cheapest and most effective way to tackle the climate crisis”, provenant du “Journal of Science”, que plusieurs autres personnes ont décidé de suivre ce chemin. Les libéraux fédéraux, dans leur plateforme pré-sélection, ont promis 2 milliards d’arbres dans les prochains 10 ans. C’est une bonne nouvelle pour une province qui a déjà maîtrisé la régénération avec plus d’un milliard d’arbres plantés depuis 1957

Une autre nouvelle tendance  est le mouvement de s’éloigner des produits non-renouvelable, spécialement les emballages à base de plastique. Des produits alternatifs, à base de bois, comme les sacs de papiers, les emballages de carton et autres matériaux biosourcés, y compris les biocarburants et les sources d’énergie, s’offrent comme de bonnes solutions à notre monde.

Sur le plan de la construction, le bois massif offre des alternatives aux matériaux qui ont une énergie intrinsèque élevée dans leur fabrication, comme l’acier et le béton. Les édifices en bois, construites avec plus de 15 étages, sont maintenant une réalité et nous souhaitons que les changements proposés aux normes et règlements de constructions au Nouveau-Brunswick soient implantés afin que celles-ci soient alignées avec le reste du Canada et les autres pays développés, qui ont accepté d’utiliser des alternatives durables dans la construction de bâtisses de taille moyenne et haute.

Par contre, nous devons reconnaître que plus nous dépendons des forêts pour résoudre nos problèmes, plus nous dépendons également de la gestion forestière pour livrer ces solutions. Au Nouveau-Brunswick, nous sommes chanceux d’avoir les forêts les mieux gérées au monde. Nous avons le pourcentage le plus élevé de forêts certifiées gérées durablement que toute autre province.

Notre croissance et notre rendement dépassent également le pays et nous sommes sur le point d’augmenter notre contribution vers l’objectif 1, un objectif de conservation qui doublent les aires protégées. Tout cela est réalisable grâce à la gestion forestière.

Je souhaite sincèrement qu’au cours de l’année à venir, nous apprécierons un peu plus le travail des gestionnaires forestiers en positionnant notre province pour participer à la renaissance forestière afin de relever nos défis quant au maintien de notre environnement, de nos moyens de subsistance et de nos communautés, non seulement en 2020 mais bien dans le futur.

Bonne année,

Mike Légère, directeur exécutif de Forêt NB