Les pratiques forestières durables n’entraînent pas de déforestation

L’engagement du Canada à signer la Déclaration des dirigeants de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres pendant la COP26 pour mettre fin à la déforestation mondiale est important. Plus de 100 pays, représentant plus de 90% des forêts du monde, se sont engagés à poursuivre les efforts et le financement pour enrayer et inverser la perte et la dégradation des forêts dans le monde d’ici 2030.

Il y a une certaine perception erronée que cet accord ciblera l’industrie forestière dans tous les pays signataires, mais cela ne pourrait pas être plus éloigné de la vérité. L’accord réaffirme également « les engagements respectifs en faveur d’une utilisation durable des terres et de la conservation, de la protection, de la gestion durable et de la restauration des forêts et d’autres écosystèmes terrestres ». Il y a une distinction importante à faire entre la gestion durable des forêts et les objectifs de réduction des pertes nettes de forêts énoncés dans la Déclaration. Ces forêts gérées de manière durable sont essentielles pour nous aider à atteindre une économie à zéro émission nette de carbone et à empêcher la température mondiale de dépasser une augmentation de 1,5 degré.

Dans le contexte de la Déclaration, la déforestation mondiale est définie comme une forêt qui est définitivement perdue au profit d’autres utilisations des terres comme l’agriculture, l’extraction des ressources ou le logement, et en grande partie dans les pays sans les moyens du développement durable. Les principaux instruments pour parvenir à un véritable changement dans la déforestation sont des changements de politique et de processus qui facilitent le commerce et le développement, fournissent un soutien financier, réduisent la vulnérabilité et renforcent la résilience des pays pour qu’ils se développent grâce à une agriculture durable, à la gestion des forêts et à des objectifs de conservation, ainsi qu’à un soutien aux populations locales et autochtones. Vous pouvez lire la Déclaration ici.

Le Canada a conservé 90 % de son couvert forestier d’origine et son taux national de déforestation est parmi les plus bas au monde. Selon Ressources naturelles Canada, la déforestation au Canada a diminué depuis 1990 et à l’heure actuelle, seulement environ 0,5 % de la superficie boisée est convertie à d’autres fins chaque année, la grande majorité provenant des industries des ressources non forestières, du développement urbain et de l’aménagement des terres agricoles. Les forêts du Nouveau-Brunswick couvrent 85 % de sa superficie. Une partie est protégée par la conservation ou dans les parcs ; une grande partie du reste est gérée de façon durable par l’industrie afin d’atteindre les objectifs de gestion de la Couronne. 100 % des forêts de la Couronne au Nouveau-Brunswick sont certifiées par des tiers. Toute forêt récoltée est remplacée par une régénération naturelle ou une plantation, ce qui n’entraîne aucun changement permanent d’utilisation des terres de la forêt à la non-forêt.

Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat reconnaît que la meilleure stratégie à long terme pour lutter contre le changement climatique, avec les forêts, est de récolter un approvisionnement en bois durable pour de multiples utilisations. Les forêts en croissance saine séquestrent le carbone à un taux d’environ 1 tonne de carbone par mètre cube de bois. Une grande partie de ce carbone est enfermée dans des produits du bois qui peuvent durer des années ou être réutilisés ou recyclés.

Les forêts aménagées ont un rôle important à jouer dans la lutte contre les changements climatiques, et le Nouveau-Brunswick continuera de bénéficier de ses forêts gérées de façon durable.

Kim Allen

Directrice exécutive