La plus grande ressource naturelle du Nouveau-Brunswick est renouvelable

La plus grande ressource naturelle du Nouveau-Brunswick est renouvelable. Nous avons plus de 6 millions d’hectares de terres boisées. Nos forêts font vivre nos communautés depuis des siècles et, grâce à une gestion intelligente, elles les rendront prospères et leur offriront un environnement sain pendant encore longtemps.

Nos forêts vastes et saines subviennent à nos besoins essentiels, eau et air pur, habitat pour le poisson et la faune, énergie et nombreux produits utiles à notre vie quotidienne, du papier de toilette au toit sous lequel vit notre famille. De plus, l’industrie forestière a été le moteur de notre économie et la trame de notre tissu social en fournissant des emplois aux hommes et aux femmes, en soutenant nos communautés locales et en créant de la richesse, qui sert à payer nos services gouvernementaux tels que les soins de santé et l’éducation.

Il est vrai que l’industrie forestière vient de passer par les sept pires années de son histoire. Le déclin de l’économie mondiale et le ralentissement de notre plus important partenaire commercial, les États-Unis, nous ont frappés fort. La moitié de nos scieries et de nos usines de pâtes ont fermé et les répercussions en ont été dévastatrices pour des localités comme Miramichi et Dalhousie. Cependant n’oublions pas que, même après ces années extrêmement difficiles, l’industrie forestière reste une composante cruciale de l’économie du Nouveau-Brunswick.

En fait, plus de 20 000 familles dépendent du secteur forestier. Comme 16 500 emplois sont en lien direct avec cette industrie, nos gens sont à la source de 30 % des produits manufacturés de la province et, à ce titre, les produits forestiers constituent le plus vaste secteur manufacturier du Nouveau-Brunswick, si on ne tient pas compte du pétrole et des raffineries. Le secteur forestier distribue annuellement plus d’un milliard de dollars en salaires aux hommes et aux femmes qui sont la colonne vertébrale de l’industrie et le coeur de nos communautés.

L’apport de l’industrie forestière demeure capital pour l’économie et le gouvernement. Les scieries et usines de pâtes ont payé, en 2010, des redevances de 35,1 millions de dollars à la Couronne et le secteur manufacturier a versé dans les coffres du gouvernement des impôts directs d’environ 250 millions de dollars.

En plus de générer des impôts directs, la récolte de chaque mètre cube de bois sur les terres de la Couronne aurait, selon Statistique Canada, des retombées économiques globales de 41,54 $. Cet effet se mesure mieux sous l’angle des salaires directs, de l’équipement et des fournitures. Soulignons également que l’exploitation forestière et le secteur des produits forestiers constituent avant tout une industrie axée sur l’exportation. Ainsi, chaque année, la transformation d’une petite partie de nos forêts en valeur économique rapporte au Nouveau-Brunswick des centaines de millions de dollars de richesse neuve.

La bonne nouvelle pour le Nouveau-Brunswick, c’est que nos arbres sont une ressource renouvelable et que, avec une planification prudente et réfléchie, nous pouvons calculer avec une exactitude raisonnable et surveiller l’approvisionnement en fibre et choisir de cultiver plus d’arbres pour notre économie en croissance.

Ici, au Nouveau-Brunswick, nous avons des siècles d’expérience dans le secteur forestier. En tant que province forestière, nous avons compris les avantages d’une récolte durable et gérée. Nous avons pris soin de ménager notre plus gros atout. Nous savons que nous pouvons faire pousser le bois dont nous aurons besoin dans l’avenir. Depuis 1962, des hommes et des femmes du Nouveau-Brunswick plantent des arbres sur les terres de la Couronne, nous en avons planté 700 millions. Si on y ajoute les arbres plantés sur les terres privées et les domaines de l’industrie forestière, nous pouvons nous vanter d’avoir planté plus de 1,2 milliard d’arbres. Cultiver plus de bois sur les terres de la Couronne et les terres privées est la clé de notre future réussite économique. L’assurance de pouvoir augmenter les objectifs d’abattage est au coeur d’une nouvelle économie qui reposera sur les emplois verts.

On prévoit que la demande de produits forestiers gérés dans une optique de durabilité et certifiés va grossir à mesure que les économies se rétabliront. Dans l’avenir, les possibilités dépendront de l’approvisionnement en bois. Le Nouveau-Brunswick aura besoin d’encore plus de bois pour répondre à cette demande et profiter de ce marché qui sera en croissance. Nous devrons obtenir notre bois des terres de la Couronne, des terres privées et même tenter d’en importer.

On s’attend à ce que le premier ministre David Alward et le ministre des Ressources naturelles, Bruce Northrup, publient, au cours des semaines et des mois à venir, les plans de gestion de la forêt qui définiront l’orientation stratégique à court et à long terme. Une politique publique saine est essentielle pour maintenir l’infrastructure et les investissements actuels et attirer de nouveaux investissements au Nouveau-Brunswick.

Si nous voulons créer plus de richesse et plus d’emplois verts, il nous faut des politiques gouvernementales et des orientations stratégiques qui appuient un secteur forestier durable et en croissance. Nous encourageons le ministre à s’assurer de l’augmentation de l’objectif de récolte sur les terres de la Couronne pour pouvoir à l’approvisionnement en bois. En retour, nous en retirerons un secteur forestier capable de soutenir tout un éventail de valeurs sociales, environnementales et économiques dont profiteront les Néo-Brunswickois pendant bien des générations.